Gaëtan Burgaud est nommé membre junior de l’Institut Universitaire de France (IUF) et lauréat d’une chaire fondamentale en Microbiologie de l’Environnement.
Ce statut, attribué par un jury international multidisciplinaire au terme d’un processus de sélection rigoureux, est accordé pour une durée de 5 ans et permet aux lauréats de se concentrer sur leurs travaux de recherche pour créer et innover.
Microbiologiste de formation, ses recherches doctorales portaient sur les communautés fongiques cultivables des écosystèmes hydrothermaux marins profonds. Après 2 années d’ATER et des expériences aux Etats-Unis, notamment au Woods Hole Oceanographic Institution dans le laboratoire du Dr. Virginia Edgcomb sur la microbiologie des sédiments de sub-surface, il est recruté en tant que maître de conférences au LUBEM (Laboratoire Universitaire de Biodiversité et Ecologie Microbienne) de l’Université de Bretagne Occidentale. Ses recherches se concentrent sur la diversité, l’activité, l’adaptation, les rôles écologiques et le potentiel biotechnologique des communautés fongiques marines.
©IUF
1. Pourquoi êtes-vous devenu chercheur ?
Mon intérêt pour le métier de chercheur a pris forme dès mes premières années universitaires. Étudiant en IUT puis en école d’ingénieur spécialisée en microbiologie, j'ai été profondément captivé par ce domaine, à la fois sur le plan théorique et pratique. Mon parcours en tant qu'ingénieur m'a permis de cultiver un penchant pour le pragmatisme, une compétence que je tente d'appliquer quotidiennement dans mes projets de recherche. Cependant, je reconnais également un aspect plus libre et créatif, que je déploie avec le plus de discernement possible dans mes projets. J'estime que la recherche scientifique est un terrain propice à l'exploration, à la découverte, et à l'innovation. C'est cette combinaison de rigueur pragmatique et de créativité qui m'a poussé à devenir chercheur.
2. Sur quoi portent vos recherches ?
Mes recherches portent principalement sur la microbiologie marine, avec une expertise particulière dans le domaine de la mycologie marine. Mon travail se concentre sur les champignons présents dans les environnements marins profonds, comme par exemple les sources hydrothermales ou les sédiments de sub-surface, mais également sur les champignons associés aux plantes marines et aux algues. Je m'intéresse également aux champignons présents dans la colonne d'eau marine et dans les zones marines polluées par les hydrocarbures et les plastiques. Mon travail scientifique se situe dans les domaines de la diversité microbienne, de l'écologie, de l'adaptation, de l'évolution, et de l'application de techniques telles que la culturomique (culture à haut débit), le métabarcoding, la (méta)génomique et la (méta)transcriptomique.
3. Que représente pour vous l’IUF ?
L'obtention du statut de membre Junior au sein de l'IUF représente un précieux temps d'oxygène cognitif, une période de respiration qui permettra de me concentrer pleinement sur mes projets de recherche. Ce temps privilégié n'est pas seulement un bénéfice personnel, il a également un impact positif sur l'enseignement supérieur. En tant qu’enseignant-chercheur universitaire, je continuerai de développer des enseignements qui pourront être enrichis par les résultats de mes projets de recherche en cours.
4. Sur quoi vont porter vos projets avec l’IUF ?
Le projet IUF « MYCAUSTRAL » vise à caractériser les communautés fongiques des environnements géothermiques de l'Antarctique et des régions du Sud en combinant différentes approches complémentaires (méta-taxonomie/génomique, culture, génomique comparative). Les écosystèmes géothermiques des terres australes représentant des réservoirs uniques de biodiversité, ce projet permettra de mieux comprendre la biogéographie, l'adaptation et l'évolution de ces communautés microbiennes présentes dans des conditions poly-extrêmes.