Nous aurions de nombreuses raisons de parler de la situation sociale et politique au niveau nationale, toutefois nous nous concentrons ici sur la situation à l'UBO.
Le président de notre université est intervenu lundi 16/09 sur deux axes : 1/ EPE ; 2/ Campagne des emplois. Ces deux thèmes sont liés, car le succès de la campagne d'emplois dépend des moyens financiers, et la transition vers l'EPE est justifiée par un manque de ressources.
Le président a souligné à juste titre que, depuis près de 20 ans, tous les gouvernements ont appliqué des politiques néolibérales aux universités. L'objectif était de rendre le système universitaire français compétitif au niveau international, ce qui a conduit à la création de quelques universités internationales de premier plan et à la dévalorisation des autres établissements ("universités de deuxième ou troisième zone", propos du président). L'alliance UDICE en est un exemple, regroupant les 13 "grandes" universités françaises bénéficiant de moyens bien plus importants que les autres. Notre président a expliqué que le gouvernement ne raisonne qu'en termes d'UDICE lorsqu'il évoque la recherche.
Dans ce contexte, le président semble adhérer à une forme de pensée magique en estimant que le passage en EPE permettra à l'UBO de bénéficier de moyens supplémentaires, comme si le simple changement de statut suffisait. Cela équivaudrait à accepter la logique néolibérale actuelle, qui repose sur la concurrence entre établissements et entre individus. En cas d'échec, la logique néolibérale attribuera l'échec à l'UBO, sous-entendant que l'université n'était pas assez performante. Cette logique est similaire à celle qui pousse les jeunes à se lancer dans l'entrepreneuriat individuel, leur faisant miroiter la possibilité de devenir milliardaires, mais blâmant ceux qui échouent en les renvoyant à leurs propres erreurs ou à leur incompétence.
Nous restons convaincus que la logique néolibérale est à combattre, nous restons convaincus qu’il faut défendre le service public d’enseignement supérieur et de recherche, nous restons convaincus qu’un autre monde que le néolibéralisme est possible.
Donc, plutôt que d’être les acteurs/actrices de notre propre souffrance en cherchant à coller à l’individualisme concurrentiel néolibéral, nous vous invitons à nous retrouver dans les futures luttes qui, nous l’espérons, arriverons demain à inverser la dynamique catastrophique actuelle. A commencer par la journée d'action intersyndicale du mardi 1er octobre"pour les salaires, les services publics, l’abrogation de la loi retraite !"
Nouveau : Afin de permettre aux collègues de venir nous rencontrer, nous organisons des permanences tous les vendredis de 10h30 à 12h30 au local de la CGT, B117 à Segalen
Bonne rentrée combative à tous et toutes.
La Ferc Sup CGT UBO