Rappel :
1/ L’UBO accorde aux collègues, notamment BIATSS, le droit de prendre le temps d’aller à la manifestation sans retrait de salaire (le temps de manifestation devant être récupéré ou posé en congé).
2/ Si vous faîtes grève, il existe une caisse de grève à l'UBO (qui donne 40 € par jour de grève) : contacter : commob_ubo@framalistes.org
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Demain, mardi 1er octobre, une intersyndicale large appelle à une journée de mobilisation « Pour les salaires, les services publics, l’abrogation de la loi retraites ».
La situation dramatique des universités, notamment l’UBO, n’est plus à démontrer. Il n’y a rien à attendre du nouveau gouvernement pour améliorer notre sort (voir le portrait de notre nouveau ministre ci-dessous en fin de message). Concrètement, comme l’UBO a un déficit prévisionnel pour 2025 de – 4,6 M€, le gouvernement pourrait demain nous imposer une mise sous tutelle et une nouvelle cure d’austérité. Nous réaffirmons notre solidarité avec ce choix politique de la présidence de ne pas faire reporter sur les agents de l’UBO les décisions gouvernementales. Mais il faut aller au-delà de cette position de principe.
En effet, le gouvernement et Macron sont fragilisés. Nous devons en profiter pour inverser le rapport de force : ne plus subir mais agir pour nos intérêts collectifs.
L’échec du mouvement contre la réforme des retraites fait dire à certain·es : « lutter ça ne sert à rien », qui entraine une résignation désirée par Macron. A l’inverse, nous pensons que ce qui nous a manqué, c’est une détermination plus importante : partir en grève sur plusieurs jours consécutifs à l’échelle de différents secteurs en France serait plus efficace que de faire une quinzaine de grèves perlées.
Le 1er octobre ne sera certainement pas le premier jour d’un mouvement de grève générale à l’image de celles de 1936 (puisque le Front Populaire est remis au goût du jour). Par contre,
la journée de demain peut être une première marche pour construire ce rapport de force nécessaire pour imposer un autre partage des richesses (salaires, retraites,...), le renouveau d’un vrai service au public (hospitalier, scolaire, universitaire,…).
Nous appelons donc à participer mardi 1er octobre :
- A une AG des personnels, 9h30, salle B001 à Segalen, pour discuter de la situation à l’UBO (voir l'appel intersyndical ci-dessous);
- A rejoindre le cortège UBO, départ 11h du Parvis Segalen
( il faut un mot de passe pour ouvrir le document via "France Transfert" : r1ESk-F%^8f*5)
Portrait de notre nouveau Ministre : Patrick Hetzel
M. Hetzel est une personnalité qui est à l’opposé de ce dont a besoin le service public.
Selon Le Monde, M. Hetzel promeut une « vision libérale des universités » : en 2022, il préconise dans un article pour la revue de l’UNI de : « Débureaucratiser et faire respirer le système », « donner davantage d’autonomie pédagogique et budgétaire aux établissements », ou encore « permettre aux universités qui le souhaitent d’expérimenter des dispositifs de gouvernance nouveaux ». Et en effet :
- Adepte d’une université à deux vitesses (celle qui développe une recherche à un niveau mondial et celle qui doit insérer professionnellement les étudiant·es après 3 ans), M. Hetzel a écrit un rapport en octobre 2006 « De l’université à l’emploi » qui devait largement inspirer la loi LRU l’année suivante : autonomie et restructuration, sélection à l’entrée, innovation et « partenariat » avec le patronat plutôt que recherche et émancipation, régionalisation, développement de l’apprentissage dans le Supérieur... Ce rapport est la préfiguration de la politique de l’ESR depuis 15 ans.
- M. Hetzel était conseiller éducation du premier ministre Fillon (2007-2008) et directeur général de l’enseignement supérieur (2008-2012) sous Pécresse : il a ainsi participé au déploiement de la loi LRU de 2007, « l’autonomie » des établissements combattue par toute la communauté universitaire. Il est aujourd’hui nommé pour terminer le travail et accélérer l’acte II de l’autonomie voulu par Macron et amorcé par Mme Sylvie Retailleau (cf. les « expérimentations » en cours dans 10 établissements).
- M. Hetzel a voulu proposer une loi pour « mettre fin à l’occupation illicite des locaux universitaires », c’est-à-dire pénaliser « le fait de pénétrer ou de se maintenir dans l’enceinte d’un établissement d’enseignement sans y être habilité (...) dans le but de troubler la tranquillité ou le bon ordre de l’établissement ». En un mot, M. Hetzel veut mettre fin aux franchises universitaires et empêcher toute mobilisation étudiante.
- M. Hetzel, face à la mobilisation étudiante à Sciences Po Paris contre les massacres en Palestine, a voulu mettre en place une « commission d’enquête relative à l’entrisme idéologique et aux dérives islamo-gauchistes dans l’enseignement supérieur » (tout un programme !), dans la droite ligne de Vidal – Blanquer.
Sans compter les positions réactionnaires de M. Hetzel : son vote contre le mariage pour tous, son vote contre la procréation médicalement assistée (PMA) pour les couples de femmes et les femmes seules, son vote contre la constitutionnalisation du droit à l’avortement, la centaine d’amendements qu’il a portés contre le projet de loi sur la fin de vie… La CGT FERC Sup combat vivement la vision de la société portée par M. Hetzel.
Permanences : vendredi 10h30-12h30, B117 à Segalen