Photogramme de Regen. 1929. Réalisation de Joris Ivens. Pays-Bas. CAPI Films. 35mm, noir et blanc, 12 min.
Dans le cadre du festival, l’UBO a l’honneur d’accueillir la poète Marie de Quatrebarbes. Cette dernière sera présente du 17 au 21 janvier 2022 afin d’initier un travail de recherche et d’écriture, depuis Molène jusqu’à Brest.
Afin de nourrir la réflexion autour de la thématique exposée à la suite et de tisser des liens toujours plus serrés entre créations et recherches universitaires et scientifiques, de toutes disciplines, nous vous transmettons cet appel à conversation pour que toute personne qui aimerait discuter, partager son univers, ses recherches ou son expertise avec Marie de Quatrebarbes, puisse se manifester.
Pluvarium
Dans la villa romaine le pluvarium (ou impluvium) désigne un patio servant à recueillir l’eau de pluie. En plus de sa fonction pratique, le pluvarium ouvre un espace à la contemplation : il est le lieu où, dans la maison, on regarde tomber la pluie. Grâce au pluvarium, l’eau de pluie est recueillie, conservée, retenue, distribuée et contemplée.
À l’instar du pluvarium architectural, le livre que j’écris voudrait imaginer un point de vue sur la pluie. Le film Regen (1929), du cinéaste néerlandais Joris Ivens, met en scène la survenue banale et toujours événementielle de la pluie. Le temps de l’averse humains, animaux, plantes, bâtiments, rues et objets sont unis par une même expérience.
L’écriture poétique aussi est de l’ordre de la survenue : les mots tombent sur la page, s’y organisent en flux, la remplissent et la débordent. Comme le pluvarium retient l’eau de pluie pour la redistribuer dans la maison, ainsi en est-il, peut-être, du mot dans le poème. Si l’écriture poétique est une sorte de pluie, comment la retient-on, et la redistribue-t-on pour lui donner une forme ?
Dans le cadre de l’écriture de ce livre, j’aimerais dialoguer avec des scientifiques, chercheurs, artistes que ces questions intéressent, et ainsi croiser les regards sur un phénomène aussi quotidien que fabuleux, dans ses infinies variations.
Marie de Quatrebarbes
Photographie : © Jean-Philippe Cazier.
Marie de Quatrebarbes écrit des livres de poésie (Les vivres, P.O.L, 2021 ; Voguer, P.O.L, 2019, …) et des récits (Aby, P.O.L, à paraître). Elle co-coordonne la revue de poésie et de traduction, La tête et les cornes. Elle traduit également des poètes américains (dont notamment la traduction collective de Dawn Lundy Martin : Discipline, Joca Seria, 2019).
Modalités
Si la précipitation vous emporte, veuillez tout simplement transmettre un mot libre, ou vos questions, à Marie de Quatrebarbes à l’adresse suivante : marie.dqb(at)gmail.com
Calendrier
Une première rencontre s'effectuera le vendredi 21 janvier 2022, à la BU de Lettres de l’UBO, 11 avenue Foch, selon des modalités à définir selon les réponses reçues à cet appel.
Autres événements liés
Dans le cadre des Nuits de la lecture 2022, Marie de Quatrebarbe proposera une traversée d’un corpus de textes d’auteurs contemporains ayant écrit sur le thème de la pluie, le jeudi 20 janvier 2022, 20h30, à la BU de Lettres de l’UBO, 11 avenue Foch.