Une saison #1 riche en projets !

Parmi les idées qui ont émergées en 2021-2022, on peut citer par exemple : l’installation de ruches sur les différents sites de l’université, l’aménagement de la voirie (marquage et signalisation) pour faciliter les déplacements en vélo sur le campus, l’installation de panneaux photovoltaïques sur les toits des bâtiments…

Parmi la vingtaine de projets, trois projets sont actuellement entrés en phase d’expérimentation :

• La création d’un verger solidaire sur le site du Pôle universitaire Pierre-Jakès Hélias, à Quimper – Projet porté par Philippe Guillou, directeur du pôle
• Un projet de transformation des plastiques non-souillés issus des laboratoires de l'université à l’IUEM, à Plouzané – Projet porté par Mallorie Bodériou, assistante ingénieure CNRS à l’IUEM
• La végétalisation des bâtiments de la Faculté des Sciences et Techniques par l’installation d’un mur végétal extérieur, à Brest – Projet porté par Ange Leyrit, élu étudiant à la Faculté des Sciences et Techniques.

Un rayonnement européen grâce au projet SEA-EU

Ces trois projets ont par ailleurs été mis à l’honneur dans le cadre du projet SEA-EU car Philippe, Mallorie et Ange ont eu l’opportunité de présenter leurs projets aux partenaires européens lors d’une rencontre organisée à Split, en Croatie, en mars dernier. Le projet « Lab’oucle : la seconde vie des plastiques de laboratoire » de l’équipe de l’IUEM, a même remporté la première place de la finale européenne du Makeathon.

Ange Leyrit, étudiant à la Faculté des Sciences et Techniques, porteur du projet de mur végétal extérieur

Notre projet est né d’une envie de végétaliser durablement l’UFR Sciences et Techniques et de démontrer qu’en tant que simple étudiant, il est possible de participer à la construction sur le long terme de son Université, mais également d’intégrer son établissement dans le développement durable par des moyens simples mais efficaces. Participer au CID, nous a permis d’obtenir l’autorisation d’expérimenter notre mur végétal au niveau de l’escalier de l’UBO Open Factory. Une première installation accueillant des plantes grimpantes est prévue en mai, nous sommes donc en pleine réflexion pour choisir nos types de plantes et le système d’installation.

En plus, grâce au CID, j’ai pu participer au Makeathon à Split. Cela m’a permis de rencontrer d’autres équipes de toute l’Europe, et présenter mon projet devant tant de personnes à convaincre m’a permis d’identifier les éléments à améliorer dans ma présentation.

Je trouve donc que le CID permet de s’affranchir de la barrière étudiant.e.s/salarié.e.s, de faire des rencontres inattendues, d’échanger entre générations, de gagner en autonomie et de participer à la construction d’une future université possiblement plus durable.

Mallorie Bodériou, Assistante ingénieure CNRS à l’IUEM, porteuse du projet de transformation des plastiques non-souillé des laboratoires

L’objectif de notre projet est de créer une filière de recyclage locale pour les déchets plastiques non-souillés des laboratoires (tubes, flacons, pipettes, cônes…) qui ne sont actuellement pas valorisés, et de les transformer en objets utiles et durables pour les activités de recherche : portoirs de tubes, supports d’ordinateurs, mobilier…  Cette action est née dans le cadre du projet Preventing Plastic Pollution, pour lequel nous avons cherché à déployer une méthodologie visant à structurer le tri, la collecte et le recyclage de nos déchets plastiques de laboratoire. Avec le CID, nous avons pu profiter de l’expertise et des conseils techniques de l’équipe de l’UBO Open Factory et grâce à cela, le projet est devenu quelque chose de concret, avec l’élaboration de prototypes qui lui donne soudainement beaucoup de légitimité ! Depuis novembre 2021, nous avons déployé des points de collecte des plastiques de laboratoire non-souillés à différents endroits de l’IUEM, qui est notre site pilote. Cette première étape a été associée à de nombreuses actions de communication auprès des agents pour leur expliquer l’objectif de cette démarche et les impliquer au maximum. Nous avons également débuté les tests de broyage à partir des différents déchets plastiques récupérés dans les laboratoires. Dans un premier temps, l’idée est de poursuivre le déploiement de la collecte des déchets plastiques de laboratoire non-souillés à l’IUEM pour avoir une belle diversité de plastiques et ensuite de poursuivre les tests de transformation à l’Open Factory pour qu’on trouve le meilleur process de transformation. A long terme, j’aimerais que ce projet soit repris par d’autres laboratoires, d’autres universités, d’autres structures pour que, à terme, chaque organisation qui produit du plastique dans ses activités puisse assurer sa valorisation et sa transformation de manière locale, autonome

Philippe Guillou, directeur du Pôle Pierre Jakès Hélias à Quimper

Le Pôle de Quimper dispose de plusieurs espaces verts, certains plantés d’arbres, en partie mourants voire déjà morts. Nous souhaitons créer en complément et en remplacement un verger solidaire, à destination des étudiants et personnels, composé essentiellement d’arbres fruitiers (pommiers, poiriers, pruniers…) si possible avec des variétés locales ou anciennes, pour allier un aspect conservatoire et de diffusion de ces variétés. Le projet pourrait intégrer l’offre de formation en UE transversale, l’entretien et la taille des fruitiers pourraient donner lieu à des ateliers ouverts au public, quant aux récoltes, elles seraient prioritairement destinées aux étudiants et au personnel mais elles pourraient aussi « alimenter » en fruits frais l’épicerie solidaire. La mise en place de ce projet nous permettra également d’installer des arbustes floraux pour attirer les insectes butineurs et pollinisateurs, des hôtels à insectes et des nichoirs. Enfin, une nouvelle politique d’entretien doit être pensée (tonte réduite, prairie fleurie, compostage…). Le marathon créatif a été une expérience décoiffante qui permet de « sortir « de son projet pour mieux l’appréhender dans sa globalité, de faire des rencontres et de découvrir une méthode d’approche originale. La phase de déploiement est prévue pour novembre 2022 avec un appel aux volontaires pour une (voire deux) journée de plantation. D’ici là, nous allons mettre en place différents ateliers : communication, sélection des espèces, parrainage, valorisation (cycle de conférences et animations culturelles), finance… Je vous avoue qu’au départ, j’ai participé au CID par curiosité (!) et je ne regrette pas d’avoir été curieux car ce fut plus qu’une belle découverte ! Cela m’a apporté un autre regard sur mon projet, une dynamique qui impacte mon quotidien positivement, et même si le projet n’aboutit pas, la méthodologie appliquée est reportable au quotidien dans certains cours ou dans ses projets personnels. Le CID est une respiration et respirer est indispensable à la vie !