Doctorant

Présentation de la thèse en écologie

La thèse en écologie historique a démarré fin 2022 : elle est donc désormais bien lancée.
Elle est menée par Pierre Libaud sous la codirection de Birgit Müller (École des Hautes études en Sciences Sociales – EHESS) et Jérôme Sawtschuk (Université de Bretagne Occidentale – UBO).

Inscrite dans le second axe méthodologique du projet (les études multi-espèces), son objectif est de comprendre les dynamiques végétales et paysagères issues de l’enfrichement des anciens espaces à vocation agricole des côtes rocheuses. Sur ces littoraux, l’interaction entre les facteurs environnementaux (sol, exposition aux embruns…) et l’action humaine persistante se traduit par une pluralité de trajectoires (enfrichement et défrichements parfois successifs), avec une succession écologique s’opérant à des rythmes différents, pouvant donner lieu à une certaine diversité dans le paysage.
En tentant de porter l’étude à l’échelle du socio-écosystème, on s’interrogera ici sur la manière dont les facteurs environnementaux et anthropiques interagissent dans les trajectoires de ces espaces aux dynamiques complexes.

Comme le stage auquel elle fait suite, la thèse se structure ainsi autour de deux grands axes :
– l’analyse des communautés végétales, décrite via des relevés de végétation
– les évolutions du paysage enfriché, retracées via la photo-interprétation de l’imagerie aérienne ancienne (jusqu’aux années 1950) et récente
En prenant Moëlan-sur-Mer comme secteur d’étude principal, ce travail entre en complémentarité avec l’approche Sciences Humaines et Sociales déjà mise en place sur la commune, dans le cadre de la thèse d’Amelia Veitch. Néanmoins, afin de mettre en perspective le cas de Moëlan-sur-Mer avec d’autres secteurs enfrichés du département, d’autres zones d’étude ont été ajoutées à l’étude en prenant comme critère la répartition des « Fourrés secs et mésophiles » identifiés par le Conservatoire Botanique National de Brest.
Ainsi, outre Moëlan-sur-Mer, les communes concernées pour cette première années étaient Crozon, Plougastel-Daoulas, Plogoff et Esquibien (commune actuelle d’Audierne).
Des communications
La thèse et ses premiers résultats ont été présentés au cours de deux interventions : le colloque ECOVEG16 (le 5 avril 2023 – consultable sur la chaîne Youtube de l’Institut Méditerranéen de Biodiversité et d’Écologie marine et continentale) et le séminaire interne de l’UMR ECOBIO (Rennes 1, le 26 mai 2023).