BIODIVERSITÉ
Ces dernières décennies, l’usage de la lumière artificielle la nuit (en abrégé ALAN, pour « Artificial Light At Night ») n’a cessé d’augmenter, au point de la rendre omniprésente dans nos villes. Si de nombreuses études montrent que la lumière artificielle a un fort impact sur les écosystèmes, les effets de la lumière artificielle la nuit sur les espèces et leur environnement sont vastes et souvent peu connus.
À ce titre, peu d’études se concentrent à ce jour sur les insectes rampants (les arthropodes) sur le terrain.
De plus, le champ d’étude tend à porter majoritairement sur l’impact de la lumière artificielle vue du ciel, ce qui engendre des lacunes dans les connaissances que l’on peut avoir de l’impact de la lumière sur les arthropodes au niveau du sol.
Dans le cadre de notre étude, nous avons mis en place différentes méthodes en fonction d’un gradient de lumière artificielle, sur 3 sites de la métropole brestoise (Gouesnou, le Vern et Kervalon). L’objectif est de contribuer à la réflexion sur la mise en œuvre d’une Trame noire, en analysant les impacts de la pollution lumineuse sur différents taxons.
Notre étude se base donc sur l’évaluation de l’impact de la lumière artificielle au niveau du sol sur les communautés d’arthropodes au sein d’écosystèmes de prairies urbaines. Nous étudions notamment les communautés d’arthropodes (insectes et araignées) grâce à des pièges au niveau du sol (Barber), des prélèvements de litière, des transects au filet fauchoir et des pièges à toiles d’araignées. De plus, des enregistreurs sonores nous permettront d’analyser l’impact de la lumière sur les chauves souris, les oiseaux et les amphibiens.
A l’automne 2022, Alexina Cocrelle a poursuivi le travail débuté par l'atelier des étudiant·e·s GC Bio en 2021 et développé lors de son stage en tant qu'Ingénieure d'études. Les premiers résultats des travaux menés sur l'Axe 3 ont été présentés sous la forme d'un poster lors de la conférence Joint meeting, International Conference on Ecological Sciences.
Au printemps 2023, le projet a entamé la deuxième phase de son protocole. Pour ce faire, l’équipe de chercheurs retournera sur le terrain dans les secteurs de Gouesnou, Fontaine Margot et Quéliverzan pour réaliser ses tests avant les modifications de l’éclairage public. L’étude suit son cours : 465 pièges Barber ont été posés puis relevés, permettant de réaliser une identification des individus. Désormais, nous étudierons l’impact de la lumière artificielle sur les insectes volants et les cloportes.
Les pièges ont été installés sur les prairies de deux sites à Brest : le quartier de Fontaine Margot et le parc urbain de Gouesnou.
Le travail de recherche et de documentation est réalisé par Alexina Cocrelle, ingénieure d’études au sein de la chaire.
La méthodologie vise à corréler un gradient de lumière artificielle au sol avec la répartition et la diversité d’arthropodes.
Nos publications liées à LAN & Biodiversité
Posters
Citation : Chaire Noz Breizh (2024), Mission bio : impacts d’ALAN vus du sol, présenté dans le cadre du colloque Smart Noz, Brest, 18-20 mars 2024
SFE2 GFÖ EEF International Conference on Ecological Sciences, 21st to 25th November 2022 Metz (France)
Rapports de stage
Cocrelle, A., (2022), Analyse de l’impact de la pollution lumineuse sur la biodiversité pour contribuer à la réflexion sur la mise en œuvre d’une Trame noire à l’échelle de la métropole brestoise, Mémoire de stage Master 2, Université de Lille.
Contributions
Nos rencontres
Plusieurs démonstrations de nos travaux sur la biodiversité et les lumières artificielles ont été réalisées dans le cadre d'événements organisés par la chaire Noz Breizh et ses partenaires, notamment :
- Fêtes de la science 2022 et 2023
- Séminaires scientifiques Smart Noz à Kerangoff et Keredern 2022-2023
- Jeunesse en Action à Keredern 2023
- 19e Nuit européenne des chercheur·e·s 2023