Conférence d'Audrey Morvan, doctorante en histoire médiévale à l'UBO (CRBC)
« Pensée en miroir, l’image héraldique est perçue peut-être dès l’origine du système (héraldique) comme le reflet de celui qui la porte. » C’est par ces mots que Laurent Hablot évoque la singularité des armoiries. Celles-ci se caractérisent par des couleurs, par des figures géométriques d’animaux ordinaires ou fantastiques mais aussi par la convocation d’un vocabulaire dédié. Apparues à partir du XIIe siècle, les armoiries comme les devises sont d’abord réservées aux élites, puis deviennent héréditaires et enfin s’étendent aux différents cercles de la société comme les institutions religieuses, juridiques ainsi que les différents corps de métiers. Ces images se trouvent alors exposées dans différentes structures dont les églises ainsi que sur divers objets comme les papiers. En effet, en regardant le papier en transparence, on peut relever des formes héraldiques potentiellement vectrices de l’identité de son créateur et/ou de son possesseur. Observées en transparence, l’hermine comme les autres formes héraldiques bretonnes recèlent de nombreuses informations utiles à l’historien comme à l’archiviste. En somme, cette conférence se propose de partir à la rencontre de quelques formes héraldiques découvertes dans les papiers bretons à la fin du Moyen Âge, de les décrire et de les analyser.
(contact : yves.coativy@univ-brest.fr)