L’utilisation de matériel spécifique appelé recycleur à circuit fermé et l’utilisation de gaz respirable contenant de l’hélium permet aux plongeurs « Tek » de repousser les limites de l’exploration sous-marine. Bien qu’en plein essor, les données manquent concernant les répercussions sur l’organisme de ces pratiques chez l’homme. Mieux comprendre ces éléments permettrait d’améliorer la sécurité des plongeurs dans leur suivi et dans la réalisation de leurs plongées.
Coordonnée par le laboratoire ORPHY et dont le CHU de Brest est promoteur, l’étude SPIDD (pour SPirometry In Deep Diving) va s’intéresser à l’impact sur le système cardio-pulmonaire associé à d’autres marqueurs de stress physiologique et de décompression.
Au total 20 plongeurs vont réaliser, en conditions réelles, une plongée au-delà de 50 mètres de profondeurs pour une durée de 2 à 3 heures. Les chercheurs vont particulièrement examiner les fonctions respiratoires, cardio-vasculaires mais également les réponses inflammatoire, oxydative ou de balance hydrique après ces plongées prolongées ainsi que la récupération après 24 heures de repos.
Cette étude fait suite à des premiers résultats que nous avons publiés retrouvant une altération de la fonction respiratoire après ce type de plongée « Tek » et viendra en explorer plus finement les mécanismes.
Le projet devrait durer deux ans et a obtenu un financement du Dive Alert Network (DAN) US.
L’étude a déjà commencé et la prochaine campagne de mesures devrait avoir lieu en mai 2024.
Si vous êtes plongeurs recycleur (certifié « mixed-gas CCR » ou équivalent) et que vous souhaitez participer à l’étude vous pouvez nous contacter pour plus de renseignements à : emmanuel.gouin@univ-brest.fr
(Crédit photo: Erwan L'Her)