
"Aucun problème ne peut être résolu sans changer le niveau de conscience qui l'a engendré."
Albert Einstein
Aujourd'hui, force est de constater que l’organisation de notre société n’est pas compatible avec la bonne santé de notre planète et l’ensemble du vivant. Nos modes de vie aboutissent collectivement à sa destruction.
Désormais, il ne s’agit donc plus de développer le progrès à tout prix (au sens du "toujours plus") mais de se demander ce qu’est le "bien vivre" ensemble sur notre seule et unique planète : la Terre.

C'est pourquoi, à l'UBO Open Factory, nous pensons que l’innovation, la créativité et le développement de l'esprit critique doivent être au service de cette grande transition, c'est-à-dire au service de la vie et de sa régénération.
Impulser des changements de comportements en faveur des transitions
L’enjeu pour notre société est de sortir de notre anthropocentrisme* pour nous (re)mettre en accord, nous ré-intégrer à l’ensemble du vivant. (*Anthropocentrisme : attitude qui place l'homme au centre de l'univers et qui considère que toute chose se rapporte à lui. Définition du Larousse).

Pour sortir de cette posture, nous - humains - devons être en mesure d’évaluer l’impact systémique des innovations que nous imaginons et de faire évoluer nos perceptions pour innover autrement. Nous devons agir à la racine, c’est-à-dire intervenir directement sur les causes des problématiques plutôt qu’uniquement sur leurs conséquences. Pour cela, il est essentiel de comprendre les mécanismes sociétaux qui influencent nos comportements.
C’est pourquoi, agir pour les transitions (écologique, sociale ou sociétale, économique, énergétique, numérique...), engendre nécessairement un questionnement et une révision de notre manière de penser, de percevoir, de nous situer, de considérer nos relations avec nous-même, avec les autres humains et le reste du vivant.
Nous devons changer notre perspective et apprendre à nous projeter depuis une autre manière d'être au monde : moins séparé·e·s, davantage relié·e·s.
La Transition n’est donc pas seulement une histoire de FAIRE, c'est aussi, et sans doute d’abord, une histoire d’ÊTRE.
Le terme transition signifie littéralement un passage d’un état à un autre. Et pour nous à l'UBO Open Factory, être en transition signifie : se mettre en mouvement, depuis de nouvelles prises de conscience vers un futur plus soutenable, responsable et égalitaire.
Se former aux transitions et à leur pédagogie
La formation joue ici un rôle essentiel pour mieux comprendre les enjeux écologiques et sociaux et bouger un peu les curseurs. Et quoi de mieux qu'une université comme terrain de jeu pour insuffler des réflexions et créer des expériences ?
C'est pour cette raison que l'UBO Open Factory, en collaboration avec le SIAME (Service d'Ingénierie et d'Appui à la Médiatisation pour l'Enseignement), invite la communauté universitaire de l'UBO à expérimenter un parcours d'accompagnement aux Transitions.
À travers des formats pédagogiques innovants et (nous l'espérons) transformants, nous souhaitons inspirer les enseignants, chercheurs, membres du personnel pour intégrer les transitions dans les pratiques pédagogiques et les projets. L'ambition pour nous - l'UBO Open Factory - étant de nourrir l'espérance collective pour impulser une dynamique de transformation.
Zoom sur ces ateliers immersifs :
Un atelier pour définir son positionnement pédagogique sur l'intégration des transitions dans son enseignement.
Un atelier pour se projeter dans un monde complexe en transitions et commencer à ébaucher sa réponse face aux constats des limites planétaires.
Un atelier pour identifier les postures favorisant ou empêchant le développement des compétences des étudiants pour la transition.
Un atelier avec 42 cartes pour comprendre le fonctionnement, l’ampleur et la complexité des enjeux liés aux dérèglements climatiques.
Un atelier ludique en 2 temps pour :
- Découvrir l’influence des récits sur nos comportements et les verrous socio-cognitifs actuels qui freinent la transition.
- Construire collectivement des récits permettant de faire advenir un futur désirable, compatible avec les limites planétaires.
Un atelier pour s'approprier une méthodologie de projet centrée sur les besoins réels du terrain, mobiliser sa créativité et apprendre à résoudre des problèmes complexes.
Apprendre à favoriser un environnement propice à la collaboration, cultiver la diversité des idées et la créativité collective.
Un atelier pour explorer les pratiques pédagogiques inspirées du vivant (biomimétisme, design centré vivant, anthropologie…) pour développer la connexion des étudiants à leur milieu.
Un atelier pour explorer les contours d’une société future plus juste, durable et heureuse et penser la place de l’université dans celle-ci.
Un atelier pour apprendre à favoriser des environnements apprenants créatifs pour sortir de la pensée linéaire et faire un pas de côté.
Un atelier pour apprendre à traverser les émotions générées par les prises de conscience face aux effondrements écologiques et sociaux et ainsi découvrir des outils et postures pour accompagner les étudiants.

The Week : une expérience à tester de toute urgence !
À l'UBO Open Factory, nous aimons nous aussi tenter des expériences.
Ces dernières semaines nous avons testé The Week : nous avons adoré et avons envie de vous faire part de notre expérience.
pourquoi avons-nous tenté cette expérience ?
Le FabLab de l'UBO est naturellement engagé sur le sujet des Transitions. Pour répondre à la demande du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche d’intégrer la TEDS (Transition Écologique pour un Développement Soutenable) dans les formations dès la rentrée 2025, nous avons recherché des moyens rapides, profonds et efficaces pour :
- partager les constats liés à la crise écologique et sociale,
- déclencher des discussions (et non des débats),
- favoriser des prises de conscience à propos de la Transition.
Ce sujet reste encore nébuleux pour beaucoup. Pourtant, les enjeux nous demandent urgemment de nous adapter et d'imaginer - citoyen et citoyenne de la planète Terre - un nouveau projet de société.
The Week représente, de notre point de vue, un bon moyen de se lancer.
Et ça consiste en quoi The Week ?
The Week est une expérience à vivre avec ses amis, sa famille ou ses collègues pour nous aider à comprendre ce qui se profile et ce que nous pouvons faire face à la crise climatique.
Concrètement, c’est simple : The Week consiste à se réunir en groupe (de 3 à 12 personnes), 3 fois en une semaine ou à quelques jours d'écart.
À chaque fois, le groupe regarde un film documentaire d'1h puis est invité à participer à une conversation guidée de 30 minutes pour donner un sens à tout cela : c’est le cœur de cette expérience.
Les films abordent des sujets aussi vastes que le changement climatique ou l’effondrement de la biodiversité et portent sur ce qui risque de nous arriver dans les 25 prochaines années en Amérique du Nord et en Europe.
Cette expérience ne nous dit pas quoi faire mais vise à nous donner les moyens de prendre nos propres décisions.
Quelle est la singularité de cette expérience ?
Un voyage pour que chacun et chacune puisse se dire plus tard : "Je savais ce que j'avais besoin de savoir, j'ai fait ce que j'avais à faire et je n'ai aucun regret."
The Week nous emmène dans un voyage en forme de "U".
- L'épisode 1 est le plus difficile, on descend le "U" et on regarde en face ce qui nous attend, sans détourner le regard.
- Dans l'épisode 2, on est en bas du "U", on décortique comment nous en sommes arrivés là aujourd'hui et on donne du sens à cela
- Et dans l'épisode 3 on remonte le "U" pour retrouver de la motivation et de l’inspiration.

Fanny Séquard, stagiaire en formation pour adultes, a expérimenté The Week au FabLab et elle nous partage son vécu.
Qu'est-ce qui t’a donné envie de participer ?
F: La curiosité ! J’avais envie de rassembler mes idées sur le sujet de la cause environnementale et voir ce qu’un format synthétique pouvait m’apporter.
J’adore apprendre de nouvelles choses donc je me suis lancée avec le groupe.
Avais-tu des craintes ou des résistances ?
F: Oui, j’avais peur que ce soit alarmiste ou moralisateur car c’est ce que l’on voit souvent avec tous les documentaires qui circulent.
Je craignais un discours agressif ou culpabilisant aussi mais ça n’a pas du tout été le cas.
Alors, comment as-tu vécu l’expérience ?
F: Honnêtement, le 1er épisode était lourd, inconfortable. Ça faisait mal d’entendre et de voir tous ces faits rassemblés que je connaissais en partie mais pas en totalité.
Pas facile de regarder les choses en face mais ils sont restés factuels, j’ai apprécié ça.
Je me suis quand même dit : "on est dans la m****, mais qu’est-ce qu’on a fait collectivement ?! ".
J’ai ressenti comme un deuil après le 1er épisode.
Ensuite, j’ai retrouvé progressivement un équilibre. Le côté fataliste a progressivement disparu pour laisser place à de l'envie. Ça a comme créé un point de bascule pour moi.
Finalement, j’ai trouvé super intéressant de passer par ces différentes phases.
Et puis on a jamais eu de débat mais vraiment dans une discussion avec le reste du groupe.
J’ai aussi beaucoup aimé les 2 animateurs qui apportaient une approche très humaine. Ils se mettaient à notre place, on avait l’impression qu’ils étaient dans la pièce avec nous.
Et ça t'a apporté quoi de l’avoir vécu en groupe avec tes collègues ?
F: A posteriori, j’ai vraiment apprécié que l’on ait reçu les mêmes informations, on a pu partager nos ressentis avec des points de vue différents mais on était sur la même longueur d’onde.
Le fait d'avoir visionné la même chose a permis à chacun et chacune de donner sa vision, sa perception, son ressenti pendant la phase d’échange.
J’aime me remettre en question pour évoluer donc ces échanges m’ont permis de ressortir plus riche de la vision des autres, ça m’a apporté plus de sens.
Finalement, le fait d'avoir vécu ça ensemble, c’est un peu comme de partager la même culture. Ça ne nous fait pas un point commun mais une base de réflexion commune.
En quoi te sens différente après The Week ?
F: The week m’a amené une prise de conscience forte : on ne pourra pas faire la bascule seul(e) !
Et je me sens maintenant outillée pour informer d’autres personnes. C’est un outil peu contraignant, très vivant, pédagogique et accessible.
J’en ai d’ailleurs déjà parlé autour de moi et j’aimerais mettre ça en place avec d’autres collègues. Et même avec mon conjoint, mon frère, ma mère.
Est-ce que tu recommandes The Week ? Et si oui, à qui ?
F: Oh oui ! Je la recommande à tout le monde car il y a urgence.
Je la recommande même aux ados (*recommandé à partir de 16 ans) pour que chacun et chacune puisse prendre conscience et apporter sa petite brique à l’édifice ensuite.
The week est accessible à tout le monde, il suffit d'avoir l'élan !
Cet outil est notamment utilisé par des éducateurs, des organisations étudiantes et des services de la durabilité à travers le monde pour créer un élan en faveur de l’action écologique dans les lycées et les universités.
Alors prenez votre élan et rendez-vous sur la page de The Week !
Accordez-vous 2 min pour regarder la vidéo de présentation afin de mieux comprendre cette expérience :)
Existe depuis 2021
Vécue par 55 000 personnes
Disponible en 11 langues
À partir de 16 ans