
Université à taille humaine et acteur local majeur contribuant activement au dynamisme économique du territoire, l’UBO est également un acteur national et international reconnu, grâce une recherche de pointe répondant aux enjeux technologiques et sociétaux actuels et futurs de plus en plus complexes. A l'occasion de la Semaine de la Recherche 2025 de l'UBO, qui se tient du 3 au 7 mars, zoom sur la richesse, la diversité et l'excellence des travaux de recherche menés à l'Université, au service de la société.
La recherche à l’UBO est guidée par plusieurs priorités :
- Accroître l'attractivité et la visibilité de ses grands axes de recherche en permettant la complémentarité entre recherche fondamentale et recherche appliquée.
- Valoriser les résultats scientifiques afin de développer un écosystème
d'innovation, source de croissance et de création d'emplois. - Favoriser le lien entre recherche, innovation et formation.
- Développer des plateformes mutualisées de recherche et de technologie.
Cette politique de recherche ambitieuse est structurée en quatre axes thématiques qui permettent de développer des recherches interdisciplinaires et translationnelles entre unités de recherche :
- Santé-Agro-Matière : Maladies génétiques, chirurgie assistée, médecine personnalisée, alimentation de demain, molécules et matériaux pour le vivant et l'environnement…
- Mer : Changement climatique, préservation de la biodiversité, énergies marines, droit de la mer…
- Sciences de l’Homme et de la société : Vieillissement, genre, représentations, mondes armoricains et atlantiques, urbanisme…
- Numérique-Mathématiques : Cybersécurité, IA, drones, systèmes embarqués, robotique, réalité virtuelle ou augmentée…
Les 36 unités de recherche de l’UBO développent des champs d’expertise avec la collaboration de partenaires bretons et de grands organismes nationaux de recherche (CNRS, IFREMER, IRD, INSERM, INRAe). L’UBO joue un rôle majeur en tant qu’acteur et porteur de grands programmes de recherche, qu’ils soient financés par le Programme Investissement d’Avenir sur le territoire national, ou par des programmes de recherche européens, en tissant des collaborations inter-régionales et internationales.
>En savoir + sur l'actualité de la recherche à l'UBO
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À l’UBO, tous nos scientifiques s’inscrivent dans une dynamique collective ambitieuse et œuvre pour renforcer notre rayonnement local, national et international. Nos quatre instituts de recherche – l’Institut Brestois de Santé Agro-Matière, l’Institut Brestois des Sciences de l’Homme et de la Société, l’Institut Brestois Numérique et Mathématiques et l’Institut Universitaire Européen de la Mer – renforcent les synergies et multiplient les collaborations pour relever les défis contemporains.
En phase avec les enjeux sociétaux, notre recherche explore des domaines variés : patrimoines, créations et héritages, interculturalité, innovations biomédicales, transformations numériques et défis environnementaux.” Raphaël Tripier, vice-président recherche et innovation.
Au sommaire
Le bilan de la recherche propose un tour d’horizon d’une année scientifique à l'université et dans ses unités de recherche. Chiffres clés, présentations de résultats de recherche, publications, prix et distinctions : la recherche et celles et ceux qui la font sont mis à l’honneur.
« Ce bilan, reflet de la diversité d’une recherche audacieuse et utile, invite à poursuivre cette aventure collective, en réponse aux défis de demain. » Raphaël Tripier, vice-président recherche et innovation, et Véronique Léonard-Roques, vice-présidente recherche sciences humaines et sociales (SHS).
Quelques faits marquants
COREEB : le site de rencontre pour la recherche en éducation
Pour créer la rencontre entre acteurs de l'éducation et chercheurs en éducation, l’INSPÉ et la Région Académique Bretagne ont conçu une plateforme collaborative dédiée à la communauté de recherche en éducation en Bretagne (COREEB). Lancée fin 2024, la plateforme compte actuellement onze projets en cours et les propositions continuent d'émerger.
> En savoir + : https://coreeb.inspe-bretagne.fr
Relever les défis scientifiques du 21ème siècle grâce aux mathématiques
En 2024 au LMBA (UMR 6502) a démarré le programme de recherche « Mathématiques en interaction – Math-VivES » . Ce projet est financé par l’ANR, à hauteur de 50 millions d’euros sur 10 ans, dans le cadre de France 2030. L’objectif de ce programme est de faire dialoguer les mathématiques avec d’autres disciplines, afin d’innover et de faire émerger des solutions nouvelles dans trois domaines : le vivant, l’environnement et la société.
> En savoir + : https://anr.fr/fr/france-2030/programmes-et-equipements-prioritaires-de-recherche-pepr/mathematiques-en-interaction-pepr-maths-vives/
Comprendre et accompagner la transition écologique des ports
Inaugurée en novembre 2024, la chaire « Transitions portuaires et maritimes » est la première chaire dédiée aux activités portuaires et maritimes en France. Cette chaire, portée par l’UBO et sa Fondation, en collaboration avec l’UBS, réunit une dizaine de partenaires institutionnels et industriels, pour créer un espace de dialogue entre les acteurs du monde portuaire et maritime.
> En savoir + : https://www.univ-brest.fr/chaire-transitions-portuaires-et-maritimes/fr
Mieux diagnostiquer les thromboses grâce à la chimie
La maladie veineuse thromboembolique se caractérise par la formation d’un caillot qui peut obstruer la circulation sanguine. Le projet ANR ThromPET, mené par le GETBO (UMR 1304) et le CEMCA (UMR 6521), vise à développer de nouveaux radiotraceurs pour distinguer les caillots récents des anciens. Une étude biologique est en cours par le GETBO avec les éléments nouveaux développés par le CEMCA.
36 unités de recherche dont :
- 15 unités mixtes de recherche (11 CNRS et 4 Inserm)
- 17 unités de recherche (dont 1 INRAe)
- 3 unités d’appui et de recherche CNRS
- 1 centre d’investigation clinique Inserm
Publications scientifiques en 2024* :
- 1 271 publications dans Web of Science
- 2 250 publications dans HAL
- 1 849 publications dans SCOPUS
*Consultation le 7 janvier 2025 : prend en compte tous les articles, communication, ouvrage, chapitres ou direction d’ouvrages, review, data paper...
Contrats de recherches en cours en 2024 :
- 246 contrats de prestation avec des entreprises privées
- 141 contrats ANR et PIA
- 248 contrats avec des partenaires publics
- 44 projets internationaux
Budget
- Total des revenus institutionnels : 208,5 M€
- Revenus de la recherche : 19,3 M€
- Dont revenus de la recherche de l'industrie et du commerce : 3, 2 M€
Ressources humaines
- 700 enseignantes-chercheures et enseignants-chercheurs titulaires
- 317 Habilités à diriger des recherches
Doctorat
- 559 doctorantes et doctorants toutes disciplines confondues
- 127 diplômées et diplômés de doctorat
- 170 doctorantes et doctorants internationaux
- 11 écoles doctorales
- 559 doctorantes et doctorants toutes disciplines confondues
- 127 diplômées et diplômés de doctorat
- 170 doctorantes et doctorants internationaux
- 11 écoles doctorales
Valorisation
- 79 brevets en vigueur
- 4 start-up actives
Plateformes technologiques
- 18 plateformes et plateaux techniques
- 50 ETP dédiés
- 13 M€ d'équipements,
- de 40 à 100% de prestations externes
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« J’aime la liberté que nous avons de choisir un sujet et de l’explorer un certain temps, de transmettre ces méthodes de recherche aux étudiantes et étudiants que j’encadre, et de contribuer à faire avancer les débats et réflexions au sein de la société civile. »
Comment êtes-vous devenu enseignant-chercheur en droit ?
Je suis attiré par le droit depuis le collège, essentiellement pour de mauvaises raisons : j’aimais beaucoup les séries judiciaires, et je m’imaginais devenir avocat, plutôt dans une juridiction américaine. J’ai évidemment rapidement déchanté ! J’ai fait mes études de droit à l’Université Paris I - Panthéon-Sorbonne. Un parcours juridique qui m’a beaucoup plu et qui m’a amené à m’orienter en droit international.
Je n’étais pas du parti pour faire cette spécialité, mais j’ai eu l’opportunité de suivre des enseignements passionnants en droit international, qui faisaient systématiquement le lien avec l’actualité politique et géopolitique. Ce que j’apprenais en cours sur le fonctionnement d’un État, d’une organisation internationale, faisait immédiatement écho à ce que je pouvais lire ensuite dans la presse. J’ai été aussi attiré par la méthode de raisonnement très spécifique, propre au droit international. C’est un des rares droits qui soit commun à de nombreux pays du monde.
Je me suis alors lancé dans une thèse en droit international économique à l’Université de Cergy-Pontoise. Une fois ma thèse soutenue, j’ai été assistant de recherche à l’Université Paris 1 - Panthéon Sorbonne dans un laboratoire en droit international pendant deux ans. Des années très formatrices pour moi, qui m’ont conforté dans mon envie de faire de la recherche, d’enseigner et de m’investir au sein d’une université.
J’ai ensuite obtenu mon premier poste à l’Université de Toulouse Capitole pendant deux ans. Après avoir passé et obtenu le concours de l’agrégation, j’ai rejoint l’UBO en 2018 en tant qu’enseignant-chercheur.
Qu’est-ce qui vous a donné envie de vous lancer dans une thèse à l’issue de votre Master ?
C’est tardivement, en Master 2, que j’ai commencé à avoir de l’intérêt pour l’enseignement et la recherche. J’ai élaboré mon mémoire de recherche de Master 2 sous la direction d’une enseignante extraordinaire, qui m’a beaucoup stimulé intellectuellement. J’ai également rencontré des doctorantes et doctorants incroyables, qui m’ont vraiment inspiré. Les 3 premières années, j’ai traversé une période un peu difficile, parce que ma thèse n’était pas financée et que je devais gagner ma vie en parallèle. J’avais l’impression de subir ma thèse. Mais je n’ai pas regretté une seconde d’avoir persévéré, tant mon métier d’enseignant-chercheur est aujourd’hui une véritable source d'épanouissement.
Pourquoi vous êtes-vous également intéressé aux enjeux autour du numérique ?
Au début des années 2010, je finissais ma thèse et étais pressé de passer à autre chose, j’avais envie de travailler sur tout sauf sur mon sujet de thèse ! Déjà utilisateur des réseaux sociaux, j’étais intrigué par la manière dont les chefs d’Etats, les gouvernements et les personnalités publiques déployaient leurs discours sur ces canaux. Il y avait également un début de controverse sur le fait que des magistrats et des avocats s’expriment, anonymement ou non, sur les réseaux. Déjà à cette époque, j’avais le sentiment que certains usages sur les réseaux sociaux pouvaient devenir problématiques, créer des contentieux et porter préjudice aux autorités. J’ai commencé à écrire des billets de blogs sur le sujet. C’était original et un peu risqué de travailler sur le numérique parce que ce n’était pas encore considéré comme un sujet d’étude porteur en droit public. C’est à l’Université de Toulouse Capitole que l’on m’a encouragé à développer mes recherches, que j’ai élargies à l’ensemble des enjeux propres au numérique : données personnelles, IA, cybersécurité…
Qu’est-ce qui vous plaît dans la recherche ?
J’aime la liberté que nous avons de choisir un sujet et de l’explorer un certain temps, de transmettre ces méthodes de recherche aux étudiantes et étudiants que j’encadre, et de contribuer à faire avancer les débats et réflexions au sein de la société civile. Les étudiantes et étudiants sont de plus nombreux à être intéressés par les sujets situés au croisement du droit international et du numérique.
Je suis parfois aussi sollicité par les institutions ou par des médias pour apporter un éclairage sur des thèmes d'actualité en lien avec le numérique et les réseaux sociaux. C’est parfois étourdissant et c’est chronophage mais je considère que c’est mon rôle en tant qu’enseignant-chercheur, même si ce n’est pas toujours facile de s’exposer. Ce sont des sujets souvent très techniques, qui ne sont pas toujours bien expliqués. C’est donc important pour moi d’apporter des éléments de contextualisation, de prendre le temps de préciser certains termes, de permettre une prise de recul et une analyse argumentée. Cela a du sens pour moi de contribuer de cette manière aux évolutions sociétales, et de montrer ainsi que la recherche est utile et décisive pour comprendre et éclairer ces phénomènes.
Quels sont les avantages pour vous de faire de la recherche à l’UBO ?
Tout d’abord les écosystèmes brestois et finistériens : nous sommes dans une ville et un territoire très dynamiques, très ouverts à la recherche, qui impliquent beaucoup les chercheurs de l’ UBO. De nombreuses activités de recherche sont financées par la ville, la métropole et la région. Cette ouverture et ce soutien à la recherche est un véritable atout.
L’autre force de la recherche à l’UBO, c’est la pluridisciplinarité et la capacité à créer des synergies et des collaborations innovantes et efficientes avec des collègues d’autres disciplines. Sur le numérique, je travaille par exemple avec des philosophes, des informaticiens, des linguistes et des sociologues. C’est très stimulant. C’est aussi un levier très puissant pour développer et accélérer la recherche.
Dans le cadre de la journée internationale des femmes et filles de science, qui se tient chaque année le 11 février, l’UBO a proposé un zoom sur les techniciennes, ingénieures, doctorantes et chercheuses de l’université qui font avancer la recherche et mènent des projets scientifiques innovants au service de la société. Extraits.

Gaëlle Friocourt :
« La recherche pour la passion »
Vous faites quoi dans la vie ?
Je suis chercheuse en génétique à l’Inserm.
Pourquoi la recherche ?
Pour la passion. Je suis passionnée par la génétique depuis le lycée, j’ai tout de suite voulu faire de la recherche. C’est un travail où l’on apprend constamment, chaque journée est différente et représente un challenge pour moi.
Quel est votre meilleur souvenir en tant que chercheuse ?
Il y en a plusieurs. Il y a lorsque des publications importantes sont acceptées, mais aussi lorsque l’on découvre, en conférences, des progrès drastiques dans le traitement des pathologies sur lesquelles on travaille. Ce sont des moments hyper marquants. Quand on voit que les patients vont bien mieux, que l’on a contribué à leur guérison.
Être une femme, ça change quoi ?
Être une femme, ça complique les choses. Même si la biologie est une discipline où il y a beaucoup de femmes, on nous demande de faire davantage nos preuves. En tant que femme, on n’est pas toujours bien vue par certains hommes. C’est plus compliqué d’arriver aux mêmes postes que nos collègues hommes, car on est souvent oubliées. Et puis, en plus d’être chercheuse, je suis maman, et je rencontre cette difficulté à réussir à cumuler les deux, à me rendre disponible à la fois pour le professionnel et pour le familial.
ChercheurE ou cherchEUSE ?
Chercheuse. Je suis très impliquée dans la parité femme-homme, mais je suis moins sensible à la féminisation des noms, cela représente un détail pour moi, à côté de tous les chantiers sur lesquels on doit déjà travailler. Mais je comprends mes collègues femmes pour qui c’est important.
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Audrey Fontaine :
« J’ai toujours aimé comprendre comment ça marche, concrétiser des idées et trouver des solutions »
Vous faites quoi dans la vie ?
Je suis cheffe de projet et ingénieure d’études au sein du Laboratoire d’économie et de gestion de l’Ouest (LEGO). J’y ai d’abord développé le projet européen Cool Food Pro, et je coordonne aujourd’hui le projet ANR France 2030 PROMALG-Health, grâce à 10 ans d’expertise sur l’alimentation durable et les transitions. Je participe également à d’autres activités du LEGO : montage et mise en place de projets, participation à la Chaire PADE, aide logistique, communication...
Pourquoi les sciences ?
Les technologies et les innovations m’ont toujours inspirée. J’ai besoin de pouvoir manipuler et d’expérimenter. Lorsque j’étais en classe préparatoire physique, technologie et sciences de l’ingénieur, j’ai appris à faire du fraisage, du tournage, de l’électronique, et cela m’a beaucoup plu. Les sciences, pour moi, ne peuvent pas être juste théoriques et cérébrales.
Pourquoi l’ingénierie ?
J’aime le côté « couteau-suisse » de mon métier, la possibilité de concrétiser des idées innovantes, de pouvoir monter et conduire des projets de A à Z, en associant rigueur scientifique, pragmatisme, créativité et esprit d’entreprendre. Mais ce qui me plaît le plus, c’est de mettre les différentes actrices et acteurs d’un projet en réseau, pour créer de nouveaux dispositifs les plus interdisciplinaires possibles et qui ont une véritable utilité sociale.
Quel est votre meilleur souvenir en tant qu’ingénieure ?
C’est lorsque l’on a expérimenté avec l’UBO Open Factory deux outils low tech dans le cadre du projet Cool Food Pro : une borne de satisfaction que l’on a entièrement conçue avec de la récup’ et la création d’un outil de médiation, avec un globe terrestre connecté à une assiette, permettant de modéliser comment un plat (lasagnes, omelette, dahl de lentilles...) a un impact sur le changement climatique. Cette démarche, mêlant design thinking, intelligence collective, intelligence émotionnelle et rigueur scientifique, était passionnante.
Être une femme, ça change quoi ?
Je n’ai jamais ressenti que le fait d’être une femme pouvait être un frein. J’ai eu la chance d’avoir toujours été très entourée, avec beaucoup de bienveillance. J’ai toujours veillé aussi à m’entourer de collègues, coéquipières et coéquipiers avec lesquels je me sentais en confiance et partageais des valeurs communes.

Eline Le Moan :
« J’ai toujours adoré la recherche, avant même de savoir ce que c’était »
Vous faites quoi dans la vie ?
Je réalise une thèse de doctorat en biologie marine. Je m’intéresse aux problématiques des contaminations de coquilles Saint-Jacques par une phycotoxine*. J’utilise la modélisation, je suis donc principalement derrière un ordinateur.
Pourquoi la recherche ?
J’ai toujours aimé partir d’une problématique, définir quelles questions se poser, imaginer comment trouver des réponses, mettre en place les méthodes et mener des analyses pour obtenir des résultats. J’ai adoré réaliser cette séquence de travail, avant même de savoir que ça s’appelait de la recherche. Aujourd’hui, j’ajouterais les collaborations et les possibilités de travail en équipe, qui me font aimer la recherche encore plus.
Quel est votre meilleur souvenir en tant que chercheure ?
Très récemment, grâce à une collaboration avec un chercheur chilien, j’ai eu l’opportunité d’aller sur le terrain à l’Île de Pâques. C’était une expérience très enrichissante, aussi bien professionnellement que personnellement.
Être une femme, ça change quoi ?
Être une femme, ça peut changer beaucoup de choses, surtout avant les études, car on peut être moins poussée dans certains domaines. Mais j’ai eu la chance d’être entourée de personnes qui ne font pas la différence. Pendant mes stages notamment, j’ai surtout eu des encadrantes qui ont été des modèles pour moi. En tant que femme, surtout dans le domaine de la modélisation et des mathématiques, on a envie de prouver que c’est possible.
ChercheurE ou cherchEUSE ?
Chercheure. Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai l’impression que « chercheuse » n’est pas au même niveau que « chercheur », même si on entend moins la féminisation.
*Toxine produite par une microalgue
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Elisabeth Guillou :
« C’est formidable de travailler sur des projets qu’on aime avec des collègues qu’on apprécie ! »
Vous faites quoi dans la vie ?
Je suis professeure en psychologie sociale et environnementale et directrice du site brestois du laboratoire LP3C. J’ai trois missions principales : enseigner en licence, en master et accompagner les doctorants ; faire de la recherche, la mission qui m’intéresse le plus, car elle est en lien avec l’enseignement, mais à laquelle je consacre finalement le moins de temps ; et assurer la gestion administrative, qui est très chronophage.
Pourquoi la recherche ?
À la base, ce n’était pas une ambition particulière. J’étais une élève plutôt moyenne au lycée, mais la psychologie à l’université m’a tout de suite passionnée, et j’y ai découvert que j’étais plutôt douée. Tout au long de mon parcours, j’ai saisi des opportunités qui m’ont permis de continuer dans ce domaine et de poursuivre en thèse.
Quel est votre meilleur souvenir en tant que chercheure ?
Il y a quelques années, j’ai obtenu pour la première fois mon propre projet de recherche. Je suis retournée sur le terrain, comme si j’étais à nouveau en thèse, et ça m’a vraiment reboostée. Ce que je préfère dans mon métier, c’est le travail de terrain et les rencontres : échanger avec mes collègues et travailler sur des sujets qui me passionnent dans un cadre de sociabilité, c’est formidable.
Être une femme, ça change quoi ?
Comme dans tous les métiers, voire dans la vie en général, je pense que cela demande plus d’énergie d’être une femme : pour justifier sa place, pour concilier vie professionnelle et personnelle... Je n’ai pas le sentiment d’avoir subi de discrimination directe dans mon milieu professionnel, mais je me voilerais la face si je disais que cela ne change rien. Les femmes ont souvent plus de barrières à lever que les hommes. De mon côté, j’ai eu la chance d’être soutenue, et ça aide !
ChercheurE ou cherchEUSE ?
J’utilise les deux selon le contexte : plutôt "chercheure" à l’écrit, notamment dans un souci d’écriture inclusive, et "chercheuse" à l’oral, pour bien marquer la féminisation du terme.
La semaine de la recherche à l'UBO, du 3 au 7 mars 2025
L'Université de Bretagne Occidentale a le plaisir de vous inviter à sa Semaine de la Recherche 2025, un événement unique pour explorer la diversité et l’impact des recherches menées à l'université. Cette semaine est l'occasion de découvrir toute la richesse et la diversité des recherches conduites à l'université, avec celles et ceux qui la font : chercheuses et chercheurs, doctorantes et doctorants, ingénieures et ingénieurs, techniciennes et techniciens. Tous les événements de la semaine de la recherche sont ouverts à toutes et tous, certains sont soumis à inscriptions préalables.

"La Semaine de la Recherche est née de la volonté de donner une cohérence et une dynamique à des événements phares qui existaient déjà, mais étaient dispersés tout au long de l’année. En rassemblant ces temps forts, elle favorise la visibilité des recherches menées à l’UBO et renforce les échanges entre toutes celles et ceux qui y contribuent, quels que soient leur métier ou leur domaine — de la gestion administrative d’un dossier à la réalisation d’une expérimentation. Cet événement est une occasion unique de mieux appréhender la diversité des recherches menées à l’université, de favoriser les collaborations interdisciplinaires et de souligner l’importance de la recherche dans toutes ses dimensions, de la production des savoirs à leur valorisation. Il permet aussi de faire connaître nos infrastructures, nos équipements lourds et les différents supports qui contribuent à la recherche au quotidien. C’est enfin un moment clé pour mettre à l’honneur nos jeunes docteur·e·s et célébrer la recherche comme un moteur essentiel de l’université." Raphaël Tripier, vice-président Recherche et Innovation, Véronique Léonard-Roques, vice-présidente Recherche en charge des Sciences Humaines et Sociales et Liana Ermakova, vice-présidente Valorisation de la recherche
Le programme de la Semaine de la Recherche
Lundi 3 mars 2025, de 14h à 17h - Transitions sociétales et environnementales : collaborations et innovations à l’UBO
Après-midi d’échanges autour des transitions sociétales et environnementales en mettant en lumière des collaborations interdisciplinaires au sein de l’UBO, des projets innovants valorisés par des organismes tels que SATT, Inserm Transfert et CNRS Innovation, ainsi que des collaborations internationales.
L’après-midi se déroule en 2 temps forts :
- Conférence introductive par Irène Frachon, pneumologue au CHU de Brest - "Médiator : un cas d’école de la manipulation de l’information scientifique"
- Présentation de 10 projets de recherche collaboratifs en 10 minutes chacun. Quelques exemples :
-Les espaces portuaires bretons face aux défis de la transition
-Quand la chimie traque le cancer : des molécules sur mesure pour diagnostiquer et traiter
-De la culture de macro-algues aux nouvelles protéines à l'hôpital : PROMALG-Health associe le LEMAR et le LEGO
-RadioMa : histoire et sociologie des usages professionnels de la radio-transmission en mer.
Mardi 4 mars 2025, de 14h à 18h30 - Valorisation de la recherche : mobilisation des ressources et infrastructures d’excellence
Après-midi d’échanges dédiée à la valorisation de la recherche à travers l’utilisation d’équipements lourds, de fonds spécifiques, de terrains d’étude, de bases de données et de bibliothèques spécialisées.
L’après-midi se déroule en 3 temps forts :
- Conférence introductive par Jean-Jacques Urvoas, professeur de droit public à l’UBO - "Qu'est devenue la Ve République?"
- Présentation de 10 projets de recherche impliquant des infrastructures spécifiques de l’UBO en 10 minutes chacun.
Quelques exemples :- Cantharella : Base de données pharmacochimique des substances naturelles
- PRELIB : Quand la sociolittérature fait fructifier archives, documentation et base de données
- SGPLAT : une expertise à la disposition de la recherche
Comprendre les fréquentations littorales et leurs conséquences : surfer sur la vague de la data science.
- Speed searching : 10 minutes pour faire découvrir la recherche aux lycéennes et lycéens
Mercredi 5 mars, de 17h à 20h : Cérémonie des trophées de la valorisation
Chaque année la cérémonie des trophées de la valorisation vise à mettre en valeur les travaux d'innovation et d’ouverture vers les enjeux sociétaux et économiques des chercheurs, enseignants-chercheurs et laboratoires de l'UBO et de l'ENIB.
Les lauréats présenteront leurs projets et leur parcours de valorisation de recherche. Cinq prix seront remis lors de cette cérémonie:
- Prix Transfert
- Prix Valorisation Industrielle
- Prix Partenariat Structurant
- Prix Nouvelle Collaboration
- Prix Transition.
Sur inscription : https://ubo.tiny.us/trophees-valorisation-2025
Jeudi 6 mars 2025, à partir de 15h : cérémonie de remise des diplômes de Docteurs
La cérémonie de remise des diplômes de Docteurs pour la promotion 2024 aura lieu le jeudi 6 mars 2025 à partir de 15h dans l'amphithéâtre Guilcher de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines.
Cette cérémonie se déroulera en présence de Charlotte de Castelnau-L'Estoile, professeure des universités en histoire moderne et Françoise Gaill, directrice de recherche CNRS en océanographie, toutes les deux marraines de la promotion des docteurs 2024.
Vendredi 7 mars, à partir de 18h30 : sélection locale du concours “Ma thèse en 180 secondes”
Le 7 mars à Océanopolis, 16 doctorantes et doctorants de Brest, Lorient et Vannes vont relever le défi et présenter leurs travaux de recherche dans des domaines très variés (génétique, fibre optique, sédimentologie, archéologie, écologie...). Les règles sont simples, chacun à 3 minutes et une seule diapositive !
Leur objectif ? Partager avec le public leur sujet de thèse avec pédagogie, humour et parfois émotion, pour raconter leur quotidien et les enjeux de leur travail de recherche, mais aussi convaincre ! À l’issue des présentations, 8 prix seront décernés : 5 par un jury d'experts et 3 par le public, dans la salle et en ligne.
Les lauréates et lauréats seront alors qualifiés pour participer à la finale régionale du concours qui aura lieu à Rennes le 6 mai 2025.
Sur inscription : https://www.univ-brest.fr/fr/actualite/ma-these-en-180-secondes-selection-brestlorient-vannes
Journée de la recherche en odontologie le 4 mars
En parallèle de la semaine de la recherche à l'UBO, plusieurs événements mettront à l'honneur les rencontres entre scientifiques à l'université début mars, dont la première journée de la recherche en odontologie.
L'ensemble des membres, étudiantes et étudiants, enseignantes et enseignants, participent à la cette journée dédiée à la recherche en odontologie organisée le mardi 4 mars.
Au programme :
-une conférence introductive par Irène Frachon, pneumologue au CHU de Brest, "Le désastre du Médiator: Un cas d'école de la manipulation de l'information scientifique"
-une série de conférences, ateliers et oraliades pour échanger sur les thématiques de recherche liées à l'odontologie
“La cavité buccale est directement accessible. Il y a à la fois un contact direct entre les muqueuses et l’extérieur, mais aussi avec les systèmes respiratoire et digestif. Porte d’entrée des pathogènes, elle participe également à la gestion des agressions extérieures et à l’éducation du système immunitaire. En résumé, la bouche représente un véritable enjeu, aussi bien vitale que sociale, et ce à tous les âges de la vie. Le recherche en odontologie s’intéresse à l’ensemble de ces thématiques et même au-delà. À Brest, les membres de la faculté d’odontologie sont répartis dans 6 unités de recherche différentes de l’UBO. Nos travaux portent sur l’immunologie, notamment concernant la maladie parodontale ; la microbiologie et l’étude des pathogènes présents dans la cavité orale ; l’imagerie médicale, à visé pédagogique notamment ; les propriétés des matériaux utilisés dans le cadre de soins ; la gestion de la douleur, comme la modulation de la douleur chronique ; et enfin, les relations patients-soignants, qui sont centrales dans notre disciplines. Nous sommes d’ailleurs les premiers à avoir proposé la médiation animal avec un handi'chien dans le cadre de soin dentaire. Nos travaux de recherche sont très transversaux et interconnectés, tous avec pour objectifs d’améliorer la prise en charge des patients. Nous avons également la possibilité de réaliser des collaborations avec d’autres disciplines, comme la maïeutique par exemple pour mener des actions de prévention dentaire chez la femme enceinte puis chez les jeunes enfants.” Jean-Eric Alard, maître de conférences - praticien hospitalier et organisateur de la première journée recherche en odontologie
> En savoir + : https://nouveau.univ-brest.fr/odontologie/fr